Histoire

Un Foyer Rural, qu'est-ce que c'est ?
Un foyer rural est une association. C'est un interlocuteur idéal pour une commune. Il peut regrouper en son sein l'ensemble des activités communales. Souple, il peut s'adapter aux contraintes et problématiques territoriales.
Il est géré soit de façon classique avec un bureau de type président, trésorier, secrétaire, soit avec un collège ou une collégiale composée de co-présidents.
C'est un espace d'initiatives gérées et animées par des bénévoles engagés, il contribue à la construction de solidarité. Les valeurs partagées sont fondées sur le respect, la tolérance, la solidarité et la laïcité. Le foyer rural est ouvert à tous sans discrimination d'âge, d'origine, de confession ou de profession.
Un foyer rural dans une localité, c'est l'assurance de trouver près de chez soi des animations et des loisirs variés adaptés à tous les âges. C'est un levier pour créer du lien social et créer une dynamique dans une commune.

Une histoire en mouvement

Issus du Front Populaire, les foyers paysans se mettent en place dans la France rurale, œuvrant pour les mêmes objectifs, la laïcité en plus, que les Jeunesses Agricoles Chrétiennes (JAC) : former l’élite du monde rural de demain en assurant aux jeunes paysans une formation technique, humaine et sociale. Ils sont 130 à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. Les foyers ruraux sont donc les héritiers de ces foyers paysans.

Au lendemain de la guerre, le gouvernement de la République s’attache à la reconstruction du Pays ; outre les missions primordiales de modernisation de l’agriculture, François Tanguy-Prigent (paysan breton issu du christianisme social et membre de la SFIO) s’emploie à l’accompagnement culturel et à l’émancipation religieuse des campagnes en aidant au développement des syndicats, des coopératives et des foyers ruraux.

Il leur assigne les missions de contribuer à la formation intellectuelle, à l’émancipation et à la promotion sociale des paysans et des habitants du milieu rural, de recréer du lien social mis à mal par la guerre et de favoriser l’épanouissement des populations.

Les valeurs de l’éducation populaire, plaçant l’homme au cœur de la transformation sociale et du développement du monde rural, se voulaient déjà le moteur des actions menées par les foyers ruraux.

Avec la direction de l’Éducation Populaire « pilotée » par Jean Guehenno qui s’implique fortement et la Ligue de l’enseignement, les foyers ruraux se répandent sur l’ensemble du territoire. Yvonne Fournout, détachée du Ministère de l’Agriculture, contribue au développement des Foyers Ruraux avec le soutien des postes d’instituteurs « mis à disposition » de la Ligue de l’Enseignement.

Les foyers ruraux vont servir de base aux « instituteurs itinérants agricoles » chargés de la vulgarisation agricole. L’information agricole devient une section technique au même titre que le théâtre, le cinéma ou l’aviation populaire… ! Les élus locaux soutiennent leur implantation et leurs activités. Le Ministère de l’agriculture finance leur développement et en 1946, les militants des foyers ruraux constituent la Fédération Nationale des Foyers Ruraux.

En plus de 60 ans, les territoires ruraux et les populations se sont profondément transformés mais les raisons qui ont présidé à la création de mouvement sont toujours d’actualité.

Dans un monde chaque jour plus complexe, où les distances s’amenuisent, où l’empreinte de l’homme sur son environnement remet en question la vie des générations futures, où les inégalités se développent, où la disparition des lieux de sociabilité s’accompagnent souvent d’un déficit de citoyenneté et d’une désagrégation des liens sociaux, il appartient aux associations rurales se reconnaissant dans les valeurs de l’éducation populaire, dans leur immense diversité de pratiques, de projets, de territoires ou d’histoires, d’être facteur de progrès social, de générer du lien, de mettre en culture le monde rural pour en faire des espaces de vie et de citoyenneté, des espaces à la fois ouverts sur le monde et attentifs à chacun.

Un projet associatif pour faire mouvement et faire sens

L’Union Régionale des Foyers Ruraux du Poitou-Charentes s’est structurée et consolidée depuis 1996 suite à la volonté politique de sa tête de réseau nationale qui, à juste raison, souhaitait que l’échelon régional devienne un maillon important de développement de notre mouvement rural. Il s’agissait d’être en accord avec les politiques de décentralisation et déconcentration des services de l’Etat et d’affirmer un peu plus encore le rôle de notre mouvement associatif dans les politiques territoriales.

L’Union Régionale des Foyers Ruraux du Poitou-Charentes s’organise autour de deux pôles structurants :

  • Le Pôle Animation et Développement du réseau
  • Le Pôle Culturel Régional autour des arts de la parole et des écritures contemporaines

L’URFR recherche la convergence de ces deux pôles par le prisme de son « pôle administratif » carrefour de ses actions, de ses réflexions et de sa gestion.

Elle décline son projet autour de huit fonctions :
– Une fonction d’animation et de développement des territoires ruraux en privilégiant des démarches partenariales co-construites
– Une fonction éducative et pédagogique
– Une fonction de médiation et de « mise en relation »
– Une fonction de réflexion
– Une fonction de formation et de transmission
–  Une fonction culturelle autour du triptyque «comprendre-apprendre-créer »
– Une fonction d’animation de son réseau
– Une fonction de représentation à l’échelle régionale

LES SEPT OBJECTIFS DE L’URFR :

• renforcer la gestion administrative et financière de l’URFR
• tendre à un équilibre financier de l’URFR
• renforcer les outils de communication de l’URFR pour rendre plus « lisible », et valoriser nos actions
• consolider et développer l’outil « Moulin du Marais » dans une perspective expérimentale à l’échelle d’un territoire local et régional
• se positionner dans le champ de l’économie sociale et solidaire pour concilier nos valeurs et une approche économique
• tendre à une meilleure organisation du travail des salariés en participant notamment à l’effort national en terme d’emploi des jeunes
• se-repositionner sur le champ de la réflexion dans les domaines qui sont les nôtres (ruralité, éducation populaire, fait associatif, action culturelle) par la production d’outils pédagogiques et méthodologiques

L’AGENDA

L’ACTU