Le café de l’Excelsior

« Viens donc Jules, disait au bout d’un moment un buveur raisonnable, ne réveille pas les morts, ils ont bien trop de choses à faire, sers-nous donc une tournée… » Et grand-père allait remplir les verres des clients.

Le Café de l’Excelsior

Lecture : Jean-Jacques EPRON
Mise en voix : Marie Vullo
Un texte de Philippe Claudel

« Viens donc Jules, disait au bout d’un moment un buveur raisonnable, ne réveille pas les morts, ils ont bien trop de choses à faire, sers-nous donc une tournée… »

Et Grand-père quittait son piédestal, un peu tremblant, emporté sans doute par le souvenir de cette femme qu’il avait si peu connue, si peu étreinte, et dont la photographie jaunissait au-dessus d’un globe de verre enfermant une natte de cheveux tressés qui avaient été les siens, et quelques pétales de roses à demi tombés en poussière. Il saisissait une bouteille, prenait son vieux torchon à carreaux écossais et, lent comme une peine jamais surmontée, allait remplir les verres des clients.

À travers les yeux d’un enfant de huit ans, l’atmosphère d’un estaminet avec des personnages haut en couleur et surtout une allégorie d’un grand-père qui a marqué au fer rouge sa mémoire avant son départ dans différentes familles d’accueil.

Un roman tout en tendresse et poésie qui évoque avec pudeur les blessures de l’enfance mais aussi les petits bonheurs qui aident à vivre et à grandir.

Éléments Le café de l’Excelsior

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